AVEC NORTH SAILS, JE PARS SEREIN
© Charal / Eloi Stichelbau
À moins d’une semaine de la Sardinha Cup (26 mars-13 avril), les Figaristes accélèrent la cadence et s’attèlent aux derniers préparatifs pour la première épreuve de la saison qui se disputera à Saint-Gilles Croix-de-Vie. Près d’un tiers de la flotte des Figaro Bénéteau 3 est équipé de voiles North Sails. C’est notamment le cas pour
Charal de Jérémie Beyou, un habitué du circuit, et Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h qui revient cette année sur la Solitaire Urgo Le Figaro après six ans d’absence.
Jérémie Beyou © Charal / Eloi Stichelbau
Armel Le Cléac’h se lance un nouveau défi pour la saison 2019. Après le chavirage de son trimaran Banque Populaire lors de la dernière Route du Rhum et en attendant la mise à l’eau de son futur Ultim en 2020, le vainqueur du dernier Vendée Globe prendra part à la 50ème édition de la Solitaire sur son Figaro 3 flambant neuf doté de voiles North. "L’arrivée de ce nouveau monotype à foils est une belle opportunité pour moi de revenir sur cette compétition difficile, six ans après ma dernière Solitaire, confie le double vainqueur de l’épreuve. Repartir avec des voiles North sur ce Figaro 3 paraissait comme une évidence. C’est une longue histoire avec la voilerie. J’ai confiance en leur travail, et je pars serein avec mes voiles North."
Pour ce marin accoutumé aux géants des mers, la Solitaire du Figaro reste une épreuve exigeante de haut niveau idéale pour ne pas perdre la main. "Naviguer sur un Figaro 3 est physique, on va chercher des limites d’un point de vue mental et sommeil, ce qui le rapproche des Ultims même si on ne va pas à la même vitesse et que le format de course est différent."
"C’est North Sails quoi, du 3Di!"
C’est avec le Pôle Finistère Course au large de Port-La Forêt qu’il s’entraîne à maîtriser et fiabiliser ce monotype signé VPLP, tout comme Jérémie Beyou, triple vainqueur de la Solitaire (2005, 2011 et 2014) qui signe sa 18ème participation. En parallèle à son programme Vendée Globe sur son Imoca
Charal, Jérémie sera dès le 26 mars sur les pontons de Port-La-vie pour la première étape en double du circuit aux côtés du britannique Alan Roberts. Quant au choix de ses voiles, le skipper de
Charal a fait confiance à la voilerie vannetaise. Derrière les voiles North Sails, c’est toute une technologie de longue date, une expertise et un savoir-faire que d’autres voileries n’ont pas encore réussi à égaler, précise Jérémie. Il n’y avait donc pas trop à réfléchir. C’est North Sails quoi, du 3Di ! Nos voiles plates 3Di sont adaptées à ce support technique et subtil et sont quasiment impeccables sans aucun défaut notamment pour la grand-voile et le foc de brise. On pourrait faire encore plus léger la prochaine fois, mais pour un premier jeu, c’est excellent.
© Charal / Eloi Stichelbau
Pour l’instant, l’objectif pour les deux skippers chevronnés est de poursuivre les tests en mer afin de parfaire le jeu de voiles. "On teste les voiles à tous les angles et à toutes les allures pour arriver aux meilleurs réglages possibles, explique Armel. J’échange énormément avec Quentin Ponroy, dessinateur de talent chez North Sails. Nous sommes dans la phase de finitions où on affine les détails pour obtenir un résultat qui me ressemble. Le choix des voiles pour la course doit être judicieux. Bien entendu, ces voiles vont forcément évoluer au cours de la compétition, et dans un an, elles seront peut-être complètement différentes."
Les échanges entre la voilerie et le skipper sont essentiels pour arriver au jeu de voiles final souligne Jérémie. "La voilerie, et surtout Quentin Ponroy, en charge des voiles, a fait un véritable travail en amont. On passe beaucoup d’heures sur l’eau à tester différents réglages en balayant les extrêmes. Quentin est également un bon marin et son ressenti apporte une véritable plus-value." Sur cette course, "tout se jouera au cm de réglage près", ajoute Jérémie, et la tâche sera ardue, d’autant que l’édition 2019 s’annonce acharnée entre le retour des ténors et la pléthore de jeunes talents. "On met cartes sur table cette année, et les places seront chères sur le podium, il faudra être très bon, conclut Armel qui participera à sa onzième Solitaire. Les anciens n’auront pas envie de ramasser les bouées et les plus jeunes de se faire malmener ! "