NORTH SAILS FRANCE PARÉ POUR LE RHUM
La voilerie vannetaise, filiale du numéro 1 mondial, sera solidement représentée sur la ligne de départ de la mythique transat en solitaire.
📸 MACIF / Vincent Curutchet
À Vannes, sur le plancher de North Sails France, l’ambiance fébrile de préparation des grandes épreuves a fait place au calme habituel des veilles de course. À quelques jours du départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, la voilerie dirigée par Greg Evrard souffle un peu.
"Même si notre activité est diversifiée, les années de Route du Rhum sont toujours particulières pour nous", explique le Directeur de North Sails France. Avant de dévoiler quelques chiffres évocateurs : "le Rhum représente, pour la seule année 2018, 130 voiles et quelque 6 000 heures de travail. Soit environ 2,75 millions d’euros de chiffre d’affaires".
Avec 123 marins au départ de la légendaire transatlantique qui fête ses 40 ans cette année, c’est près d’un millier de voiles que l’on peut compter sur les bateaux des six catégories présentes à Saint-Malo. Et ils sont nombreux à avoir choisi North Sails.
"Pour faire simple, notre part de marché croît avec la taille des bateaux," résume Greg Evrard qui précise : "nous fournissons 15 % des voiles équipant les voiliers de la classe Rhum mono et multi, 35% pour les Class40, 40 % en Multi50, 60 % en Imoca et 85 % en Ultime".
Chez ces derniers, cinq des six bateaux sont entièrement équipés de voiles issues du plancher de North Sails France. En Imoca, c’est quasiment la moitié de la flotte qui possède une garde-robe 100 % North Sails – dont Charal, dernier-né, – et sur les deux tiers des bateaux, au moins une voile North Sails sera embarquée à bord. On note aussi l’arrivée de nouveaux clients.
"Par exemple, Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artipôle) revient travailler avec nous et c’est une vraie récompense"
explique Greg Evrard. La diversité des projets est un élément important pour nous, et nous souhaitons pouvoir nous adapter à tous les profils. En Class40, la voilerie gagne des parts de marché ; chez les Multi50, la reconnaissance est réelle mais le renouvellement des voiles est plus progressif.
Pour parvenir à ces résultats, North Sails France s’appuie sur une organisation fiable et efficace, orientée vers le client pour gérer toutes les demandes.
"Certains projets sont hyper structurés, exigeants et s’inscrivent dans la durée alors que d’autres sont plus dans le court terme avec des budgets restreints et passent parfois commande à peine un mois avant le départ", raconte Greg Evrard. Notre équipe expérimentée dispose de ressources et compétences nécessaires pour répondre à cette diversité de problématiques. La clé réside dans le travail en équipe entre design, technico-commercial, production et service".
La réactivité est essentielle, écouter, comprendre et agir dans un délai le plus réduit possible lorsque c’est nécessaire, l’objectif étant de mener à bien et sereinement chaque projet pour ceux qui nous font confiance.
Chez North Sails France, il n’y a pas de stars : de Yann REGNIAU à Quentin PONROY en passant par Gautier SERGENT, Yann ANDRILLON, Hugues DESTREMAU, Alan PENNANEAC’H, Julien PILATE, et d’autres, le cumul d’expériences nautiques, de palmarès, d’accompagnement de projets et d’expertises techniques est unique. C’est un panel sans équivalent permettant une réponse adaptée et de qualité à une grande diversité de demandes et une réelle créativité.
"Le genre de savoir-faire qui fait la différence, car cette 11e édition du Rhum s’annonce définitivement comme celle de l’ère des foils."
C’est la première course où le doute est levé : les foilers vont plus vite, tranche Gautier Sergent, le responsable R & D de North Sails France. La nécessité d’une refonte de nos voiles en Imoca et en Ultime s’est imposée, car avec les foils, tout change : la vitesse, l’angle de vent apparent, le couple de rappel, la géométrie, les plans de pont… En Ultime, les charges mises en jeu lorsque le bateau est lancé sont conséquentes et rendent le réglage des voiles difficiles. Les skippers sont obligés d'anticiper et d’effectuer des réglages tolérants. Depuis que le réglage du rake est autorisé en Imoca, on voit apparaître de foils de grande envergure et très porteurs, ce qui change les modes de navigation où l’on privilégie la vitesse au cap.
"Avec le 3Di™, North Sails dispose d’une technologie qui correspond parfaitement aux nouvelles contraintes imposées par ces machines hors-normes."
En termes de ratio poids/stabilité de forme, c’est ce qui se fait de mieux, assure Gautier Sergent – et le poids comme la stabilité sont des paramètres critiques dans le décollage des foilers.
"Pour ces nouveaux bateaux, le 3Di™ marie les avantages : Il est solide, ce qui est primordial pour des marins en solitaire dans les manœuvres ; il ne se déforme pas sous charge, ce qui permet à la voile de convertir la puissance en vitesse en s’appuyant sur les foils. C’est un composite, donc il se prête bien aux modifications et se révèle un atout important en phase de développement", énumère Gautier Sergent, qui a déjà la tête à la saison prochaine et aux nouveaux développements à mener après la Route du Rhum…
A propos du 3Di™
Les voiles 3Di™ sont composées de bandes filamentaires unidirectionnelles ultra-fines, pré-imprégnées d’un adhésif thermodurcissant. Elles sont disposées de manière multidirectionnelle et moulées en trois dimensions pour constituer une membrane composite flexible. Cette technologie brevetée permet de fabriquer des voiles avec uniquement des fibres et des adhésifs, sans film en Mylar. Le système de pose de bandes automatique exclusif de North Sails permet de contrôler avec précision le placement et l’orientation du matériau. Cette construction monobloc donne naissance à une aile portante qui résiste de façon homogène à la déformation.
https://www.youtube.com/watch?v=_bmbYgGePnU