North Sails NEWS
LEYTON : UN PROJET GAGNANT
Lauréat de la première édition du Pro Sailing Tour, Leyton a mené une brillante campagne sur ce circuit.

Consacré vainqueur du Pro Sailing Tour cette année, l’Ocean Fifty Leyton a confirmé son leadership sur ce championnat grâce à une combinaison de facteurs gagnants. North Sails s’est entretenu avec le skipper Sam Goodchild pour faire le point.
Le 7 août dernier à Brest, c’était en beauté que Leyton terminait sur la dernière épreuve du Pro Sailing Tour (le Final Rush) après avoir remporté le tout premier épisode dans la capitale finistérienne au mois de mai. Trois mois plus tard, la boucle était bouclée. Mais c’est sans oublier deux autres épreuves gagnées avec brio et ténacité entre la première et dernière étape, l’une à La Rochelle et l’autre à Las Palmas, consacrant ainsi l’équipage de Sam Goodchild grand vainqueur de la saison 2021.
Le skipper britannique, basé en Bretagne et qui parle couramment le français, se félicite d’avoir disputé un circuit au niveau relevé et serré de bout en bout. Il reconnaît également que cette impressionnante régularité relève de plusieurs facteurs. « Le palmarès des équipiers à bord, la motivation et la cohésion au sein de l’équipe ont contribué en partie à la réussite de ce Tour. » Tout au long du parcours, l’équipage n’a jamais relâché l’attention pour s’assurer des bons choix tactiques et maintenir une vitesse élevée. Pour la dernière épreuve, c’est Aymeric Chappellier (team manager) et Sébastien Josse (expert en multicoque de course au large) qui ont accompagné Sam Goodchild à bord du trimaran bleu et orange. Les autres équipiers de Leyton (la seule équipe internationale et mixte sur le circuit) comprenaient Elodie-Jane Mettraux, Laurane Mettraux, François Morvan, Jack Boutell et Thomas Coville qui a laissé momentanément la barre de son Ultim Sodebo pour partager son expertise du multicoque avec l’ensemble de l’équipage.
Un autre facteur de réussite a été l’impeccable travail de préparation en amont par l’équipe technique de Leyton. Les navigants ont mené leur machine à 100 % tout au long de la course sans déplorer aucun souci technique à bord.
Sam Goodchild se dit également pleinement satisfait de sa collaboration avec North Sails. « La jauge en Ocean Fifty impose un nombre de voiles limité, mais également un budget serré. Il ne nous était pas possible de concevoir un nouveau jeu de voiles. Nous avons donc récupéré le jeu précédent de la saison 2020, qui était en très bon état, mais nous avons apporté d’importantes modifications, notamment sur la grand-voile, pour l’adapter au nouveau bateau Leyton, et l’équipe de service de North Sails France a fait un incroyable travail ! »

Pour la saison 2021, Sam Goodchild a repris l’ancien Ocean Fifty Ciela Village, aujourd’hui aux couleurs de Leyton. Les Ocean Fifty, anciennement appelés Multi50, sont une classe de multicoques océaniques de 50 pieds (15,24 mètres) créée en 2021. Chaque bateau a ses particularités et possède un jeu de voiles qui lui est propre.
« Le nouvel Ocean Fifty de Sam Goodchild a une position du pied de mât et une longueur de bôme différentes par rapport à l’ancien bateau Leyton, explique Quentin Ponroy, chargé des modifications du plan de voilure de Leyton. Il a fallu réaménager quelques éléments sur le bateau pour conserver l’ancien jeu de voiles, mais il a fallu surtout complètement le transformer. On est d’autant plus ravis que le bateau a affiché de sacrées performances après de telles modifications. Le 3Di est un matériau composite résistant, ce qui nous a permis de faire ces modifications sans abîmer les voiles. Avec un autre matériau, cela n’aurait peut-être pas été envisageable. Et c’est grâce à l’excellent travail de l’équipe de service de North dirigé par Thibaut Agaugué. L’équipage a pu naviguer avec son jeu toute la saison et a également effectué une superbe course. »
Le navigateur Sam Goodchild s’est d’ailleurs investi dans la partie technique des voiles en collaboration avec ses interlocuteurs directs, Alan Pennaneach et Quentin Ponroy. « Cela fait longtemps que je travaille avec la voilerie North et j’entretiens d’excellents rapports avec Alan et Quentin, accessibles et très à l’écoute de nos envies et de nos besoins. Les échanges sont très ouverts pour trouver les meilleures solutions. »
À la suite de ces nombreuses discussions, l’équipe de North Sails s’est attaquée à un véritable défi. « Nous avons apporté d’importantes modifications sur le jeu de voile et effectué près de 80 heures de travail, dont une soixantaine sur la grand-voile, précise Thibaut Agaugué. Grâce aux informations détaillées de Quentin et Alan, nous avons travaillé sur la triangulation, le volume par le rond de guindant, les hauteurs de ris et même les finitions. Sam est un très bon skipper, il sait où il veut aller, va à l’essentiel en nous faisant confiance. C’est pourquoi il a su tirer 100 % de la performance de ses voiles sur ce championnat ! »
« On a mesuré les risques de ces évolutions assez radicales sur le jeu de voiles et si cela n’avait pas été possible, nous aurions eu encore un peu de temps pour refaire entièrement une nouvelle grand-voile, ajoute Quentin. Mais l’idée, c’était d’éviter de fabriquer un nouveau jeu. »
En effet, à travers cette optimisation du jeu de voiles, Sam Goodchild et Leyton ont pour ambition d’affirmer leur engagement en matière de développement durable. Le bateau sera également utilisé comme laboratoire pour tester de nouvelles technologies qui permettront de réduire l’impact environnemental.
Mais pour l’heure, le prochain défi, et non des moindres, c’est de se lancer à la conquête de la Transat Jacques Vabre, aux côtés d’Aymeric Chappellier. Leyton sera doté d’un nouveau gennaker pour l’occasion. « Et l’année prochaine, comme objectif final, ajoute le marin de 31 ans, c’est la Route du Rhum… » Un beau programme en perspective!