RENCONTRONS LES AMBASSADEURS DE NORTH SAILS
Thomas Ruyant, ambassadeur de North Sails, a réalisé l'extraordinaire tour du monde lors du légendaire Vendée Globe. Nous l'avons rencontré pour qu'il nous parle de son expérience.
THOMAS RUYANT
Sport | Course au large
Ville natale | Dunkerque
Thomas Ruyant, navigateur chevronné, est un habitué des podiums dans les courses au large les plus prestigieuses. Thomas s’est classé 7e au Vendée Globe 2024.
Sport | Course au large
Ville natale | Dunkerque
Thomas Ruyant, navigateur chevronné, est un habitué des podiums dans les courses au large les plus prestigieuses. Thomas s’est classé 7e au Vendée Globe 2024.

DEEP DIVE
Confiant et motivé, Thomas Ruyant a une passion pour la traversée des océans du monde entier à un rythme effréné. Vous le
verrez toujours en train de se mettre au défi physiquement et mentalement dans l’eau, qu’il sillonne les mers à bord de son monocoque IMOCA 60 pieds ou qu’il surfe les puissantes vagues de Lorient, sa ville d’adoption. C’est le monde de la voile qui a donné à
Thomas Ruyant le goût du dépassement de soi. Depuis lors, il vit selon le leitmotiv du corsaire : se concentrer uniquement sur la réalisation de ses objectifs. Alors qu’il gravissait les marches du podium à l’occasion des nombreuses régates prestigieuses remportées, il a créé son écurie, le TR Racing, qui compte aujourd’hui 30 employés à plein temps et a élu domicile à Lorient la base.
Confiant et motivé, Thomas Ruyant a une passion pour la traversée des océans du monde entier à un rythme effréné. Vous le
verrez toujours en train de se mettre au défi physiquement et mentalement dans l’eau, qu’il sillonne les mers à bord de son monocoque IMOCA 60 pieds ou qu’il surfe les puissantes vagues de Lorient, sa ville d’adoption. C’est le monde de la voile qui a donné à
Thomas Ruyant le goût du dépassement de soi. Depuis lors, il vit selon le leitmotiv du corsaire : se concentrer uniquement sur la réalisation de ses objectifs. Alors qu’il gravissait les marches du podium à l’occasion des nombreuses régates prestigieuses remportées, il a créé son écurie, le TR Racing, qui compte aujourd’hui 30 employés à plein temps et a élu domicile à Lorient la base.

ZOOM SUR SON PALMARÈS RÉCENT
- 2024 : Vendée Globe 2024 - 7e
- 2023 : Transat Jacques Vabre – Vainqueur
- 2023 : Bermudes 1000 Race – Vainqueur
- 2022 : Route du Rhum-Destination Guadeloupe – Vainqueur
- 2021 : Transat Jacques Vabre – Vainqueur

Félicitations ! Tu viens de terminer le Vendée Globe 2024, une course exténuante de 45 000 km en solitaire et sans escale autour du monde. Comment décririez-vous cette course à quelqu'un qui ne la connaît pas et pourquoi devrait-il devenir un fan ?
TR - Le Vendée Globe est bien plus qu’une simple course à la voile. C’est un challenge énorme. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme « l’Everest des mers ». Ce qui fait la beauté de cette course, c’est qu’elle est très simple à comprendre et que son principe est resté le même en 10 éditions : 1 femme ou un homme, 1 bateau, 1 tour du monde sans escale. Cette course est une succession interminable de moments forts, d’émotions humaines et sportives uniques, qu’aucune autre course n’est en mesure d’offrir ».
Pourquoi le Vendée Globe est-il important pour vous, Thomas, c’est la troisième fois que vous y participiez, qu’est-ce qui vous pousse à revenir .... vous avez ça dans le sang ?
TR - Je n’en ai pas fini avec cette course ! La première fois, je me suis arrêté en plein milieu, mon bateau s’étant brisé en deux au large de la Nouvelle-Zélande. La deuxième fois, j’avais toutes les cartes en main pour réussir et malheureusement, j’ai dû faire une partie de la course sans foil, ce qui s’est avéré très pénalisant. Cette troisième fois, j’ai pris un excellent départ, à la hauteur de mon statut de favori, mais j’ai raté une opportunité essentielle à l’entrée de l’océan Indien et donné aux futurs vainqueurs la possibilité de s’échapper. J’ai assumé pleinement mes choix stratégiques et me suis battu dans l’océan Austral, parvenant à prendre la tête du peloton dans le Pacifique. Au bout de 47 jours de course intense, j’ai atteint le Cap Horn à la 4e position, en espérant une remontée de l’Atlantique plus calme. C’était sans compter la météo qui s’est retournée contre moi, et la perte de ma voile J2 qui m’a privé d’une nouvelle chance de rattraper les leaders. À ce moment-là, j’ai compris que le reste de la course serait une question de compromis et que je ne faisais plus jeu égal avec mes adversaires. Et pourtant, je n’arrive pas à la détester, je l’admets. Cette course me rend fier, fier de l’avoir terminée, fier d’avoir participé à cette édition extraordinaire. Tous les marins qui me devancent sont des navigateurs exceptionnels, révélés et façonnés par la Solitaire du Figaro. Avec eux, cette course a atteint des sommets inégalés. J’avais le bateau que je voulais pour relever ce défi.
En solitaire, sans escale autour du monde, le Vendée Globe est l’épreuve d’endurance ultime. Comment rester concentré et se dépasser pendant plus de deux mois de course sans escale, vous faites la course même en dormant, comment est-ce possible ?
TR - Le Vendée Globe est une course d’endurance. Il faut savoir mesurer ses efforts, bien se connaître pour savoir quand on peut appuyer sur le curseur. Vous devez également bien connaître votre bateau pour savoir jusqu’à quel point on peut le solliciter. Disputer le Vendée Globe pour la troisième fois m’a permis de bien me connaître et m’a aidé à gérer la course. J’avais le bateau que je voulais pour relever ce défi. Il ne m’a pas trahi, et ça, je le dois au travail effectué en amont par les équipes de TR Racing.
Parvenez-vous à apprécier la beauté qui vous entoure pendant votre course autour du monde ? Quel a été pour vous le meilleur et le pire moment de l’édition 2024 de la course ?
TR - Pendant ce tour du monde, nous avons la chance de pouvoir toucher la beauté de la nature. Dans l’extrême sud en particulier, mais aussi au Cap Horn, où les paysages sont splendides. En dépit des conditions difficiles, l’océan offre des moments de pure beauté : des nuits étoilées, des levers de soleil à couper le souffle et le spectacle envoûtant des albatros planant au-dessus de l’océan Austral. Perdre ma J2 dans l’Atlantique a été un coup dur, car cela a réduit mes chances de rester avec les leaders. Mais naviguer veut aussi dire savoir s’adapter et aller de l’avant malgré les imprévus.
De quelle manière votre équipe TR Racing vous a-t-elle soutenu pendant votre course autour du monde ?
TR - Je sais qu’ils me suivent et le fait de savoir qu’ils appuient ce projet sans réserve me donne une énergie folle. Nous échangeons régulièrement et je sais que je peux compter sur eux en cas de problème.
Malgré les moyens de communication modernes, vous est-il déjà arrivé de vous sentir seul ? La solitude du navigateur au large s’est-elle perdue, est-ce une bonne chose ou pas ?
TR - Grâce aux moyens de communication modernes, nous pouvons rester en contact avec nos proches. C’est important, car cela nous permet de garder un lien fort avec la terre. Pourtant, dans les moments compliqués, nous sommes toujours seuls à bord, face aux intempéries, et sans personne pour nous aider. Dans ces moments-là, nous ressentons toujours la solitude, sans aucun doute... Le Vendée Globe reste un tour du monde en solitaire et porte bien son nom. Nous sommes seuls à bord de nos bateaux, face aux intempéries.
Y a-t-il une gourmandise que vous emportez toujours à bord pour les moments difficiles ou pour fêter les petites victoires ?
TR - Mon équipe a prévu des petites « surprises » pour me remonter le moral ou m’aider à fêter les beaux moments. Cela peut être un aliment-réconfort, des petits cadeaux ou des photos. Sur la Transat Jacques-Vabre, avec Morgan, nous avions une petite fiole de rhum ! Pour cette édition, j’ai particulièrement apprécié notre calendrier de l’Avent. Nous avions, tous les jours jusqu’au 25 décembre, des petits cadeaux, par exemple des dessins et des lettres de mes enfants, des petites bouteilles de rhum pour les moments les plus difficiles ou les plus heureux ;) des bonbons... Bref, tout ce qui pouvait nous remonter le moral !
Planifier une stratégie pour deux voiliers est plutôt inhabituel, quelle est la dynamique entre vous chez TR Racing ? Est-ce que cela fonctionne comme pour les équipes de Formule 1 où il y a des règles strictes à suivre ou êtes-vous tous les deux libres de poursuivre vos propres objectifs ?
TR - Nous avons préparé le Vendée Globe ensemble, nous nous sommes beaucoup entraînés avec les deux bateaux. Nous y avons réfléchi ensemble l’année dernière avant le Vendée Globe. Nous avons également partagé tous nos comptes rendus et notre équipe d’analyse. Mais une fois la ligne de départ franchie, nous sommes des concurrents et Sam était d’ailleurs un adversaire féroce. Nous avons partagé la joie des succès de chacun et la peine lorsque la voile de Sam a déchiré la mienne...
Vos voiles portent l’inscription « Vulnerable », que cela signifie-t-il pour vous ?
TR - Depuis 2005, j’ai toujours utilisé mes performances pour agir en faveur de causes sociales, du Souffle du Nord à LinkedOut. Avec Alexandre Fayeulle et Advens, nous avons voulu aller plus loin en plaçant l’homme et la planète au cœur de notre engagement. Aux côtés de Sam Goodchild, révélation marquante du Vendée Globe, j’ai défendu l’idée que la vulnérabilité est une force pour nos sociétés. Je suis fier que cette course ait contribué à sensibiliser le public à cette question importante et je suis reconnaissant envers Alexandre pour son engagement et ses idées novatrices.
Y a-t-il un vêtement du kit NS que vous préférez ? Pourquoi avez-vous choisi de collaborer avec North Sails Apparel ?
TR - La vareuse Atlantic que j’emmène est le vêtement que je porte le plus souvent. Elle m’accompagne dans chacune de mes courses. J’ai ensuite une panoplie de sous-couches en polaire qui me permettent de vivre la course dans les meilleures conditions. Les produits North Sails sont de haute qualité et très bien adaptés à la course au large !
La plupart des personnes ont du mal à faire leurs bagages pour une semaine au large. Qu’avez-vous glisser dans votre sac pour deux mois sans possibilité de laver quoi que ce soit ?
TR - L’expérience de mes deux Vendée Globe précédents m’a permis de savoir exactement ce que je devais emmener pour mon troisième. Et l’espace limité à bord de mon IMOCA m’oblige forcément à faire des choix ! Nous avons heureusement de superbes logisticiens qui nous ont tout préparé avec le plus grand soin😉


















